Zêtes qu'une bande de rabat-joie, na !
(et c'est moi qui dit ça...
)
bref, après ce commentaire totalement constructif, je vous signale qu'Happy! 15 est CDC sur Manga-News. Il y a encore plus emballé que moi sur le site ^^" (et la concurrence n'était pas bien rude cette semaine).
D'ailleurs, pour faire un point chiffre, la série se retrouve avec une moyenne de 16.07. A titre de comparaison, pour les autres séries d'Urasawa que j'ai chroniquées et que je chronique encore, Pluto est à 17.25... et Billy Bat à 15 pour le moment
Oh, et j'allais oublier la chronique !
Happy! 15
Nous sommes à la veille d'un grand jour pour le Japon : demain, une japonaise foulera la pelouse de Wimbledon, au cours de la finale du tournoi qui l'opposera à Sabrina Nikolic. Mais, contrairement à ce que tous les pronostics laissaient présager, ce n'est pas la favorite du public Choko Ryugasaki, mais bien Miyuki Umino qui disputera le dernier match de la carrière de l'invincible Reine des courts. Alors que son adversaire semble plus forte que jamais, et que son genou menace toujours de lâcher, notre jeune outsider parviendra-t-elle tout de même à réaliser l'exploit de sa vie ? Tandis que la jeune fille reste concentrée sur son match, de l'autre côté du globe, Keichiro et Sakurada mettent tout en œuvre pour sauver sa famille, toujours retenue en otage par le clan Yuri...
Lancée en avril 2010, soit après les célèbres Monster et 20th Century Boys qui lui sont pourtant postérieurs à l'origine, Happy nous aura fait découvrir, avec les quinze tomes de son édition Deluxe, une autre facette du talent de Naoki Urasawa : celui de la comédie sportive légère et du conte de fées satirique. Bien moins exposée que ses pairs, voire sous-estimée, la série aura fini tout de même par devenir un véritable incontournable grâce à l'attachement tenace envers ses personnages. Et ces personnages, nous allons les retrouver une dernière fois, sans oublier personne, dans une parade certes imparfaite, mais fort émouvante.
Il reste en effet bien des choses à dire dans cette dernière ligne droite, et encore bien des problèmes à résoudre. Une moitié de volume, cela semble assez peu pour pouvoir dénouer les fils de l'intrigue de la captivité de la fratrie Umino, aussi ne faudra-t-il pas s'étonner de voir Urasawa emprunter quelques raccourcis. C'est en particulier le rôle de Sakurada, notre cher éternel second", qui sera au centre de l'attention, avec une porte de sortie tombant comme un cheveu sur la soupe. Mais l'action reste rythmée, d'autant que la narration alternera sans cesse cet épisode avec l'autre fil majeur de ce tome : la grande finale de Wimbledon !
Et côté court, pas de faux semblants ni de tricheries : l'auteur nous fait profiter de cet ultime rencontre dans son intégralité, avec comme souvent quelques raccourcis et autres retournements de derrière les fagots. Et pourtant, on continue d'y croire, on relève la tête avec notre héroïne, on frémit lorsque les douleurs surviennent, et on continuera à la soutenir jusqu'au bout, alors que le monde entier semble encore contre elle pour quelques minutes encore... jusqu'à cette balle de match tant attendue, où le temps s'arrête.
Voilà, nous voilà arrivée à cette "Happy!" end, certes convenue sur certains points, certes faciles pour dénouer certaines situations inextricables, mais qui aura tout de même su nous faire vibrer jusqu'au bout, et à ne trahir aucun de ses personnages, par la voie de la libération ou de la rédemption. Ainsi, même si l'on aurait aimé un approfondissement de certaines pistes, il est peut-être un peu plus facile de quitter nos héros dans un tel climat d'apaisement, ces héros qui vont cruellement nous manquer... Don't worry, be Happy !