#32294 par Drucci
14 mai 2013, 18:26
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Sortie prévue demain!

Je l'ai fini à l'instant pour ma part, et pour faire court avant de poster mon avis détaillé : très bon volume, qui clôt dignement la série, avec un bon mélange de suspense/émotion/mise en scène magistrale.

Par contre je regrette quand même
Spoiler : :
un manque de rebondissements : évidemment, on est heureux pour Miyuki que tout se finisse bien pour elle, mais bon, ça manque de vraie surprise, dans le sens où on sait bien que Sakurada n'est pas mort, qu'il va finir avec Rubis, et que Miyuki va gagner le match (à partir du moment où on connaît le montant des paris de Tamago et du voleur). Je m'attendais à au moins un truc inattendu dans le dénouement, et ça manque à mon goût vu que c'est quelque chose qu'Urasawa avait toujours intégré dans la série, avec beaucoup d'habileté, en nous prenant de court.

Par contre la scène de remise de la dette à Wanibuchi est mythique, et poilante. :D
Le mot d'Urasawa à la fin est intéressant, on en apprend pas mal sur les origines de la série (qui a failli porter sur le volley :shock: ), sur son évolution, sa réception, etc.
#32301 par argautier
14 mai 2013, 20:14
Tout à fait d'accord avec toi, je viens de le finir et je le trouve quand même
Spoiler : :
trop "Happy" ce dernier tome...
tout ce passe comme ce qu'on pensait, les méchants deviennent tout (sans exception) gentils et les gentils gagnent à la fin...
bref, SNIF, avant une réflexion plus tard à froid.
#32303 par Drucci
14 mai 2013, 20:23
J'ai mis une partie de ton message sous spoiler pour éviter de gâcher la surprise des autres!

Je suis curieux de lire ton avis "à froid", sachant que tu attendais vraiment impatiemment ce tome.
#32320 par BigFire
15 mai 2013, 16:22
Bon j'ai fini hier soir Happy.

Dans l'ensemble je suis un poil déçu par cette conclusion:
Spoiler : :
Le match Miyuki/Nikolic, on s'attend à peu près au résultat vu la façon dont se démène Miyuki qui finit par prendre petit à petit le dessus sur sa rivale.
Donc finalement il n'y a pas trop de surprise.

De l'autre côté le passage sur la recherche des frères enlevés est un peu cousu de fil blanc à mon goût.
Le Bourge et le Créancier aide comme par hasard une fille qui a les précieuses informations pour le sauvetage.
Mais le plus décevant à mon goût c'est la relation Sakurada et Rubis qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Personnellement, j'ai vu le truc arriver à des kilomètres mais cela manquait de sincérité et de crédibilité. On sait qu'il a des sentiments pour Miyuki et même s'il y a Keïchiro, cela méritait au moins un match nul dans le coeur de Miyuki. Là j'ai eu l'impression qu'Urasawa a voulu simplifier au maximum les relations fautes de place dans le récit. Et donc à mon goût j'ai l'impression qu'Urasawa a esquivé la conclusion de l'histoire.
Bref j'ai beaucoup apprécié la lecture de Happy le long de ces 15 volumes et je ne pensais pas avoir autant d'intérêt pour ce manga qui à la base parlait de sport mais Urasawa a su greffer une intrigue autour très prenante. Finalement c'est le dernier tome qui m'a le plus déçu.
#32327 par Wang Tianjun
16 mai 2013, 08:51
Franchement, je vois pas ce qu'il vous faut ^^"

Bon, je reconnais aussi les faiblesses de ce dernier tome, en particulier côté "libération des otages", mais mince quoi...
Spoiler : :
Cette fin prévisible, on le savait, on l'attendait, on l'espérait même ! J'aurais été largement plus déçu si Urasawa nous avait fait le coup de faire perdre Umino en faisant passer le message du "elle s'est bien battue quand même". Non là, pas de merdes de dernière minute, on a une vraie libération de toutes les merdes qui l'ont suivie pendant quinze tomes. Enfin, on reconnait son talent, enfin, elle est acclamée... Je suis restée bloqué sur les pages de sa balle de match pendant cinq bonnes minutes !

Après oui, tout n'est pas parfait. L'arrivée de Ruby dans le récit tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, c'est une porte de sortie un peu facile pour Sakurada, mais j'aime le traitement qu'en fait Urasawa dans le dernier chapitre avec sa lettre : comme quoi, c'est un personnage aussi important qu'Umino à ses yeux, sinon +

Et j'aime aussi le traitement qui est fait de l'ensemble des personnages, presque sous une forme de rédemption : Choko, Carrington, sans oublier la déchéance de Wanibuchi...

Bref, je vais pas faire ma chronique avant l'heure... chronique qui s'annonce bien difficile pour dire tout ce que j'ai à dire sans spoiler ^^""
#32332 par Drucci
16 mai 2013, 12:19
Je te rejoins sur le fait que
Spoiler : :
c'est pas gênant qu'on sache que Miyuki va gagner parce qu'elle l'a bien mérité après tout ce qu'elle a subi. On se réjouit pour elle et c'est tant mieux après quinze tomes de crasses!

Par contre, c'est vraiment dommage que Sakurada soit "éliminé" du triangle amoureux comme ça... c'est trop facile, ça sort de nulle part et surtout j'en vois pas trop l'utilité puisqu'au final ça laisse le champ libre à Keïchiro mais il finit pas avec Miyuki pour autant!

C'est le trop plein de "happy end" qui me dérange, parce que ça fout en l'air plein d'éléments qui auraient pu connaître un meilleur développement.

Le genou de Miyuki, par exemple : on fait monter la sauce là-dessus pendant plusieurs tomes, il craque pendant le match et elle gagne quand même. Ca montre sa détermination, son talent, etc : OK. Mais après la victoire, Miyuki continue à jouer au tennis sans la moindre séquelle? Mouais...

Pareil pour le coup de la main de Keïchiro, qui se rétablit miraculeusement, c'est dommage!
#32336 par Wang Tianjun
16 mai 2013, 12:45
Tartine de spoil, yeah :D
Spoiler : :
Oui, il y a sans doute pas mal de points qui auraient pu avoir un traitement plus riche. Personnellement, je pensais effectivement que Miyuki allait arrêter sa carrière après la finale de Wimbledon, à cause de son genou : elle aurait eu ainsi le temps d'être acclamée une fois et de résoudre tous ses soucis, pour ensuite revenir à sa vie d'avant. ça aurait bouclé la boucle avec le début, où elle retourne vers le tennis par obligation.

Concernant sa relation avec Keichiro, je pense que c'est suffisamment explicite pour qu'on ait eu besoin d'une scène de bisouillage supplémentaire :p Quant à Sakurada, je trouve sa lettre finale assez profonde : quelque part, je pense qu'il émet encore un regret de ne pas finir avec Miyuki, mais qu'il a trouvé un autre foyer où être davantage utile.
Bref, en fait, c'est souvent comme ça avec Urasawa, et c'est peut-être plus flagrant ici vue la légèreté générale de Happy! : des intrigues qui ne se referment pas forcément comme on le voudrait, mais une narration qui nous emporte quand même
#32345 par Drucci
16 mai 2013, 13:12
Ah t'as compris ça comme ça?
Spoiler : :
J'ai pas du tout vu ça comme un signe que Keïchiro et Miyuki étaient ensemble pour ma part! Plutôt qu'ils étaient revenus à leur situation de départ, faite d'ambiguïtés... Mais maintenant que tu le dis ça se tient aussi...

Finalement je fais un peu le même reproche à cette fin qu'à celle de Pluto : trop de "joie"/rédemption/gentillesse tue l'effet voulu! Dans Pluto, c'est sans doute parce qu'Urasawa voulait coller au final de Tezuka, mais là... c'est con parce que la fin de Monster est heureuse sans être excessive!
#32357 par BigFire
16 mai 2013, 16:50
Pour ma part
Spoiler : :
Concernant la relation entre Keïchiro et Miyuki, ce n'est absolument pas explicite du tout par le fait que sont là pour supporter Keïchiro, Miyuki et Hina. Donc pour moi la situation n'est pas du tout clarifiée.
Donc pour moi Sakurada disparait un peu comme une baguette magique.

Pour revenir au fait que Miyuki gagne, cela ne me gêne pas tant que cela par contre j'ai trouvé le déroulement du match un peu long surtout que l'on sait comment il va finir. J'aurai préféré un match plus court et un développement plus conséquent sur le reste.
#32359 par Drucci
16 mai 2013, 20:28
Pour ma part
Spoiler : :
Pour revenir au fait que Miyuki gagne, cela ne me gêne pas tant que cela par contre j'ai trouvé le déroulement du match un peu long surtout que l'on sait comment il va finir. J'aurai préféré un match plus court et un développement plus conséquent sur le reste.
C'est ce que j'ai ressenti moi aussi : j'aurais préféré qu'on ait deux chapitres entiers sur la conclusion et au moins un chapitre de moins sur le match. Les dernières pages donnent l'impression d'être assez précipitées.
#32368 par Wang Tianjun
17 mai 2013, 08:48
Zêtes qu'une bande de rabat-joie, na ! :D
(et c'est moi qui dit ça... :fouet: )

bref, après ce commentaire totalement constructif, je vous signale qu'Happy! 15 est CDC sur Manga-News. Il y a encore plus emballé que moi sur le site ^^" (et la concurrence n'était pas bien rude cette semaine).

D'ailleurs, pour faire un point chiffre, la série se retrouve avec une moyenne de 16.07. A titre de comparaison, pour les autres séries d'Urasawa que j'ai chroniquées et que je chronique encore, Pluto est à 17.25... et Billy Bat à 15 pour le moment :D


Oh, et j'allais oublier la chronique ! :fish:


Happy! 15

Nous sommes à la veille d'un grand jour pour le Japon : demain, une japonaise foulera la pelouse de Wimbledon, au cours de la finale du tournoi qui l'opposera à Sabrina Nikolic. Mais, contrairement à ce que tous les pronostics laissaient présager, ce n'est pas la favorite du public Choko Ryugasaki, mais bien Miyuki Umino qui disputera le dernier match de la carrière de l'invincible Reine des courts. Alors que son adversaire semble plus forte que jamais, et que son genou menace toujours de lâcher, notre jeune outsider parviendra-t-elle tout de même à réaliser l'exploit de sa vie ? Tandis que la jeune fille reste concentrée sur son match, de l'autre côté du globe, Keichiro et Sakurada mettent tout en œuvre pour sauver sa famille, toujours retenue en otage par le clan Yuri...

Lancée en avril 2010, soit après les célèbres Monster et 20th Century Boys qui lui sont pourtant postérieurs à l'origine, Happy nous aura fait découvrir, avec les quinze tomes de son édition Deluxe, une autre facette du talent de Naoki Urasawa : celui de la comédie sportive légère et du conte de fées satirique. Bien moins exposée que ses pairs, voire sous-estimée, la série aura fini tout de même par devenir un véritable incontournable grâce à l'attachement tenace envers ses personnages. Et ces personnages, nous allons les retrouver une dernière fois, sans oublier personne, dans une parade certes imparfaite, mais fort émouvante.

Il reste en effet bien des choses à dire dans cette dernière ligne droite, et encore bien des problèmes à résoudre. Une moitié de volume, cela semble assez peu pour pouvoir dénouer les fils de l'intrigue de la captivité de la fratrie Umino, aussi ne faudra-t-il pas s'étonner de voir Urasawa emprunter quelques raccourcis. C'est en particulier le rôle de Sakurada, notre cher éternel second", qui sera au centre de l'attention, avec une porte de sortie tombant comme un cheveu sur la soupe. Mais l'action reste rythmée, d'autant que la narration alternera sans cesse cet épisode avec l'autre fil majeur de ce tome : la grande finale de Wimbledon !

Et côté court, pas de faux semblants ni de tricheries : l'auteur nous fait profiter de cet ultime rencontre dans son intégralité, avec comme souvent quelques raccourcis et autres retournements de derrière les fagots. Et pourtant, on continue d'y croire, on relève la tête avec notre héroïne, on frémit lorsque les douleurs surviennent, et on continuera à la soutenir jusqu'au bout, alors que le monde entier semble encore contre elle pour quelques minutes encore... jusqu'à cette balle de match tant attendue, où le temps s'arrête.

Voilà, nous voilà arrivée à cette "Happy!" end, certes convenue sur certains points, certes faciles pour dénouer certaines situations inextricables, mais qui aura tout de même su nous faire vibrer jusqu'au bout, et à ne trahir aucun de ses personnages, par la voie de la libération ou de la rédemption. Ainsi, même si l'on aurait aimé un approfondissement de certaines pistes, il est peut-être un peu plus facile de quitter nos héros dans un tel climat d'apaisement, ces héros qui vont cruellement nous manquer... Don't worry, be Happy !
#32397 par Simulacra
18 mai 2013, 11:04
Enfin pu lire le tome

Déjà, je réponds à Drucci et à tous ceux qui trouvent la fin trop "happy"

Les amis, le titre de la série, c'est "Happy !" pas "Monster". Ca ne me choque pas du tout, car l'objet même de cette série, c'est de montrer tous le chemin jusqu'au happy ending. C'est la structure de ce genre d'histoire. Si on n'avait pas eu cette fin, certains auraient été très content, mais la majorité du public aurait trouvé ça "mauvais", "décevant"... Urasawa n'avait pas le choix à partir du moment ou il s'est inscrit dans un genre (le genre bien connue de Princesse Sarah) ou l'objet même de l'histoire est de montrer le douloureux parcours d'un personnage jusqu'au happy ending.

Bref, ce qui fait la force d'Happy ! ce n'est clairement pas le fond, et ce tome nous le prouve encore une fois. Et moi, ça ne me choque pas

Ce qui fait la force d'Happy !, c'est bien la forme. Le manga est un chef d'oeuvre, le tome final est à la hauteur du manga. Les personnages, la mise en scène, la tension, le découpage... c'est d'un niveau très largement supérieur à ce qui existe sur le marché. Depuis le début, on ne se demande pas "comment ça va finir", on l'a toujours su, mais bien "comment Urasawa va le raconter"

Et moi, je ne suis pas déçu. Ce match, c'est un véritable joyaux. Ca se lit d'une traite avec une intensité folle. Tous les arcs se rejoignent, nous aussi on a envie de crier "Allez Miyuki !"

Alors certes, on aura tous nos petits regrets, comme ce chapitre final trop court (mais en même temps, tout est dit... en vouloir plus, c'est de la gourmandise) et pour ma part, je regrette de ne pas avoir vu la remise des trophées. C'est une scène qui manque.

Pour le reste, quelle maitrise, quelle maitrise... On pensait qu'Urasawa avait atteint des sommets de narrations avec Monster et 20th, quelle surprise se fut d'apprendre qu'en fait, il était déjà un véritable maitre avec Happy !

Je n'attends plus que Yawara ! maintenant, mais deux fois plutôt qu'une. Très clairement un excellent Urasawa que cet Happy !, et un excellent Urasawa est forcément un des meilleurs mangas jamais créé. A lire et à conseiller à tous.
#32525 par Drucci
23 mai 2013, 14:55
Enfin pu lire le tome

Déjà, je réponds à Drucci et à tous ceux qui trouvent la fin trop "happy"

Les amis, le titre de la série, c'est "Happy !" pas "Monster". Ca ne me choque pas du tout, car l'objet même de cette série, c'est de montrer tous le chemin jusqu'au happy ending. C'est la structure de ce genre d'histoire. Si on n'avait pas eu cette fin, certains auraient été très content, mais la majorité du public aurait trouvé ça "mauvais", "décevant"... Urasawa n'avait pas le choix à partir du moment ou il s'est inscrit dans un genre (le genre bien connue de Princesse Sarah) ou l'objet même de l'histoire est de montrer le douloureux parcours d'un personnage jusqu'au happy ending.

Bref, ce qui fait la force d'Happy ! ce n'est clairement pas le fond, et ce tome nous le prouve encore une fois. Et moi, ça ne me choque pas

Ce qui fait la force d'Happy !, c'est bien la forme. Le manga est un chef d'oeuvre, le tome final est à la hauteur du manga. Les personnages, la mise en scène, la tension, le découpage... c'est d'un niveau très largement supérieur à ce qui existe sur le marché. Depuis le début, on ne se demande pas "comment ça va finir", on l'a toujours su, mais bien "comment Urasawa va le raconter"

Et moi, je ne suis pas déçu. Ce match, c'est un véritable joyaux. Ca se lit d'une traite avec une intensité folle. Tous les arcs se rejoignent, nous aussi on a envie de crier "Allez Miyuki !"

Alors certes, on aura tous nos petits regrets, comme ce chapitre final trop court (mais en même temps, tout est dit... en vouloir plus, c'est de la gourmandise) et pour ma part, je regrette de ne pas avoir vu la remise des trophées. C'est une scène qui manque.

Pour le reste, quelle maitrise, quelle maitrise... On pensait qu'Urasawa avait atteint des sommets de narrations avec Monster et 20th, quelle surprise se fut d'apprendre qu'en fait, il était déjà un véritable maitre avec Happy !
La narration et la mise en scène sont effectivement de très haut niveau, dans ce volume comme dans le reste de la série (à part dans les premiers tomes où on sent qu'Urasawa tâtonne encore un peu), rien à redire là dessus!

Par contre je suis pas totalement d'accord quand tu dis qu'on ne se demande pas "comment ça va finir" mais plutôt "comment Urasawa va le raconter". Oui, on se doute que la fin sera heureuse et que Miyuki battra Nikolic mais c'est pas non plus acquis! Je me souviens qu'on en débattait sur le forum il y a quelques volumes, on se demandait comment Urasawa allait finir son histoire et on était plusieurs à reconnaître qu'il pouvait vraiment choisir des voies très différentes... ce qui rendait par conséquent la fin imprévisible. Personnellement j'étais persuadé que la fin serait heureuse mais au fil des tomes j'ai fini par avoir un doute et j'aurais très bien vu Urasawa finir sur une note malheureuse vu que l'un des grands intérêts du manga c'était son caractère imprévisible (d'autant plus fort qu'on sait qu'un malheur va forcément arriver à Miyuki mais on ne sait ni quoi ni quand).

Bref, en fait j'ai trouvé la fin trop heureuse dans le sens où j'aurais préféré qu'on ait un happy end mais que certaines intrigues soit résolues différemment ou laissées ouvertes (c'est ce que beaucoup de lecteurs redoutent chez Urasawa, mais j'aime bien ça). Par exemple, je vois pas l'intérêt de faire pleurer Choko : on a compris qu'elle avait changé grâce à Miyuki et qu'elle était émue par sa performance en finale, c'était pas la peine de rajouter une couche d'émotion!

Enfin je râle mais au final ça n'enlève rien à l'excellence de la série, ni même à ce dernier tome! C'est juste le seul qui m'a déçu sur l'ensemble, mais je vais prendre un grand plaisir à relire le tout d'une traite.

Je n'attends plus que Yawara ! maintenant, mais deux fois plutôt qu'une. Très clairement un excellent Urasawa que cet Happy !, et un excellent Urasawa est forcément un des meilleurs mangas jamais créé. A lire et à conseiller à tous.[/quote]
#32606 par Raimaru
31 mai 2013, 23:18
Je suis d'accord avec à peu près tout ce que vous avez dit.
Spoiler : :
Le principal problème reste pour moi Rubis, qui est trop typique des mangas d'Urasawa. Entendez par là que c'est le genre de personnage qu'il a l'habitude de nous servir dans tous ses mangas. C'est pas un défaut d'ailleurs. Le défaut, c'est de l'introduire aussi grossièrement, et pour le coup, j'avais presque l'impression que c'était une parodie d'une série d'Urasawa.
Malgré tout, ce tome se lit sans mal, car pendant les quatorze tomes précédents, on a été complètement séduits par les personnages, l'intrigue et les imprévus de l'intrigues. Et du coup, même s'il n'y a pas vraiment de surprise, on la voulait cette conclusion, pour boucler la boucle, et non pour s'attendre à un ultime coup de maitre, comme Urasawa nous l'a prouvé dans Monster (et même, quelque part, dans Pluto, où on attendait pas forcément la tournure que prend l'histoire à partir du tome 6, soit presque à la fin).

Mais cependant, je ne peux pas considérer Happy! comme la meilleure série d'Urasawa, pour la simple et bonne raison qu'en matière de série basée sur le sport en duel, le dépassement de soi, le dépassement de sa condition sociale, et sur la haine que les autres ont envers le héros, Ashita no Joe est incomparablement supérieur à mes yeux, notamment sur le final magistral qui pourtant
Spoiler : :
se solde par la défaite de Joe.
Le traitement de Sakurada... je sais pas trop quoi en penser. C'est vrai qu'Urasawa lui a accordé un rôle de premier plan dans ce final, et ce n'est pas pour me déplaire. Mais
Spoiler : :
son écartement du triangle amoureux me pose problème, dans le sens où entre le Ryugasaki et Miyuki, même si on en est au point mort, la porte n'est pas fermée. Je trouve que Sakurada, malgré son profond et surprenant altruisme, aurait mérité mieux que se retirer tel un héros de guerre qui ne revendique pas le pouvoir qu'il a gagné, et se "contente" d'aller là où il est "utile", alors que j'ai pas senti le coup de foudre entre lui et Rubis. Où alors, cf ci-dessus, c'est le personnage de Rubis qui est naze :p
Pour être honnête, fallait s'attendre à ce que le triangle (losange ?) amoureux se finisse de cette manière. C'est caractéristique des mangas qui évoquent les sentiments amoureux mais dont ce n'est pas l'objet principal, comme plein de shônen de baston ou comédies romantiques. Et là, Urasawa n'a pas surpris. C'est dommage, Happy! était publié dans un magazine seinen, il aurait pu se permettre cette liberté :/
Déjà qu'il a pris la liberté d'introduire une lesbienne et un pervers en plus de des deux prétendants... C'est d'autant plus frustrant.
#32882 par 14thgunner
23 juin 2013, 14:43
Je viens de pouvoir ENFIN lire la fin de Happy, et je vais donc réagir à vos commentaires!!

La fin n'est pas si attendue que ça. Franchement, je ne savais vraiment pas si Miyuki allait réellement gagner ou perdre. L'indice le plus fort vient des tickets des paris, mais sinon l'issue était vraiment à 50-50 pour moi!

Par contre, c'est pas étonnant que ça finisse bien pour tout le monde. Et dans un sens, c'est ce que tout le monde veux! Je trouve même le revirement de Choko brillant! La manière dont elle laisse tomber les artifices pour se concentrer sur son sport est excellente! Et son match contre Kaku est énorme! ^^

Pour finir, j'avais eu raison en disant que Miyuki n'allait pas finir avec l'un ou l'autres des personnages! Le fait qu'elle appelle Keichiro "senpai" montre que leur relation n'a pas (encore) changé.

Par contre, faudrait arrêter avec vos histoires de triangle amoureux! Il n'y a JAMAIS eu de triangle! :fury: Sakurada est clairement plus dans un rôle de "grand frère" ou de "père" en quelque sorte. Il semble l'aimer comme tel, la protégeant coûte que coûte. Mais pour moi jamais il n'entre dans une relation amoureuse au sens stricte du terme. Et c'est flagrant dans les deux derniers tomes!

D'ailleurs, son histoire avec Rubis est dans la parfaite continuité du développement de son caractère: dur à l'extérieur, tendre à l'intérieur... C'est logique est attendu car le personnage est créé de cette manière, il fait sens et est cohérent, ce qui montre bien le talent d'Urasawa!
#33016 par Valdi
06 juil. 2013, 17:11
Par contre, faudrait arrêter avec vos histoires de triangle amoureux! Il n'y a JAMAIS eu de triangle! :fury: Sakurada est clairement plus dans un rôle de "grand frère" ou de "père" en quelque sorte. Il semble l'aimer comme tel, la protégeant coûte que coûte. Mais pour moi jamais il n'entre dans une relation amoureuse au sens stricte du terme. Et c'est flagrant dans les deux derniers tomes!
Il était à deux doigts de l'embrasser dans son sommeil, dans je ne sais plus quel tome... :/
Il menace aussi Keichiro de "se la faire", si celui-ci continue de se montrer empoté.

Alors son rôle de "grand frère", je ne le trouve pas si évident que ça...
#33041 par Roux
09 juil. 2013, 20:19
Je suis une petite nouvelle. Je me sentais trop seule avec toutes mes émotions après la lecture du dernier Happy ;) . Terminer un bon manga (ou un bon livre), surtout après avoir suivi les héros pendant longtemps, cela me fait toujours un pincement au coeur :( . J'adore tout Urasawa, ce maitre du scénario à tiroir, et happy, pour quelqu’un comme moi qui aime aller de l'avant, c'était du sur mesure. Cependant, comme pour certain d'entre vous, je suis déçue par le tour que la relation entre Sakurada et Miyuki à prise.
Spoiler : :
En fait, pour être franche, j'aurai voulu qu'ils terminent ensemble. Sakurada était l'un de mes perso favori, au caractère le plus élaboré, je trouve. J'ai beau apprécier Keïchiro, je le trouve un peu fade même s'il a pris du poil de la bête au fil des volumes.
Pour le reste, j'aurai été trop triste si Miyuki n'avait pas gagné le match.
J'ai adoré le fait que l'on suive son duel non pas d'une traite, mais en pointillé, au travers d'une retransmission télé ou d'autres choses, avec le point de vue de divers spectateurs en direct ou pas. Le génie d'Urasawa, encore et toujours. Faire différent, faire original dans un manga au genre ultra exploité. Chapeau !
#33042 par 14thgunner
09 juil. 2013, 21:04
Salut et bienvenue parmi nous!!! :D

N'hésite pas à aller te présenter sur le topic des présentations!
J'ai adoré le fait que l'on suive son duel non pas d'une traite, mais en pointillé, au travers d'une retransmission télé ou d'autres choses, avec le point de vue de divers spectateurs en direct ou pas. Le génie d'Urasawa, encore et toujours. Faire différent, faire original dans un manga au genre ultra exploité. Chapeau !
Tout à fait d'accord! Cette fin montre bien de quelle manière le sport reste en second plan dans Happy!, dépassant de manière brillante les limites du manga sportif!
Cependant, comme pour certain d'entre vous, je suis déçue par le tour que la relation entre Sakurada et Miyuki à prise.
Je me répète, mais je ne suis pas d'accord! Il est logique dans la construction du personnage de Miyuki qu'elle finisse seule! Elle n'est pas malheureuse de sa situation, et l'on peut imaginer ce que l'on veut après la fin du récit avec une fin qui laisse ce pan de l'histoire ouvert. Mais dans le cadre du manga, Urasawa s'applique à faire d'elle une femme forte, déterminée et indépendante. C'est pas pour la transformer en gentille copine soumise et dévouée à la fin (ce qu'elle serait logiquement, au vu de la manière dont elle s'occupe de ses frères et sa soeur!! Pas possible!!! :)
#33044 par Roux
10 juil. 2013, 07:11
Je comprends ce que tu veux dire. Miyuki suit son propre chemin, mais pour l'indécrottable sentimentale que je suis, je regrette cette fin digne d'une héroïne forte et indépendante :p
Finalement, l'originalité d'Urasawa s'exprime encore : nous sommes plusieurs à avoir imaginé ou voulu que sa relation amoureuse avec l'un ou l'autre des protagonistes se confirme. Pied de nez, rien de tout cela ne se déroule. La fin ouverte devient d'autant plus intense qu'elle suscite des sentiments forts et variés : la joie, le soulagement, la frustration aussi...
#33045 par Valdi
10 juil. 2013, 07:53
Personnellement, je n'attendais pas de romance de la part d'Urasawa. Je me demandais juste de quelle façon ça se conclurait, mais c'était de façon générale, au niveau du récit en lui-même.