Salut les copains !
Ca fait un moment que je n'ai pas lu Monster, mais pourtant, il y a toujours une phrase, une scène qui m'a marquée, celle ou Franz dit à Nina enfant :
"Les hommes peuvent tout devenir" en approchant sa main de son visage.
Je veux dire... si entre initiés, il y a beaucoup de mème qu'on peut utiliser à partir de l’œuvre d'Urasawa (le plus populaire étant sans doute l'utilisation du mot "Rompre"
On a tous utilisé cette référence au moins une fois, non ?), je trouve qu'il y a au final, dans son œuvre, peu de message philosophique.... a l'exception, peut être de cette scène.
Elle m'a marqué car je trouve la phrase de Bonaparta très... vrai. Les hommes peuvent tout devenir. Forcément, dans le manga, cette phrase a une utilité clé : Elle explique pourquoi Johan, qui ne l'a pas entendu, est devenu un monstre, et pourquoi Nina, qui l'a entendue, n'en est pas devenu hein. Drucci expliquant très bien cela dans ses dossiers que nous avons tous du lire...
Forcément, la ficelle dans le manga est un peu grosse... comme souvent avec Urasawa, ce sont des détails insignifiant qui définissent les personnages. On se souvient de Fukube montant son culte car il se sentait rejeté par Kenji et ses amis, Pluto et ses fleurs ou Kevin qui plaque tout du jour au lendemain pour retrouver la trace d'un graffiti sur un mur au japon...
Bref, on pourrait faire un dossier sur les grosses ficelles du duo Urasawa/Nagazaki, mais nous ne sommes pas là pour ça. Au delà de l'importance de la scène dans le manga Monster, cette scène m'a touché par son côté... Universel. C'est pour moi peut être un de seul message philosophique que nous adresse l'auteur.
Les hommes peuvent tout devenir...
Ce qui est intéressant, c'est qu'homme est ici à prendre comme "l'espèce humaine", et non pas uniquement le sexe masculin. Pourtant, dans le manga, il y a une nuance supplémentaire, et je pense qu'elle a son importance. Par homme, on entend surtout... enfants.
Car si Bonaparta s'adresse à Nina (une fillette), c'est bien parce que c'est à l'époque de l'enfance que se détermine ce que deviendront les hommes plus tard. Le message a du sens si on considère qu'il parle d'enfants et uniquement d'enfants. Les hommes adultes sont déjà devenu quelque chose. Les enfants, eux, peuvent tout devenir... n'importe quel type d'homme.
Cela renvoie tout simplement aux notions d'éducation... mais pas que...
Si je veux parler de cette phrase avec vous (et là, ce n'était en fait que l'introduction), c'était pour voir si... on pouvait la vérifier dans notre vie réelle. Est ce que cette scène de manga peut avoir un écho dans la réalité ?
Bref, vous est il déjà arrivé d'être en face d'un gamin (7-15 ans) ou d'une gamine et de vous dire "celui/celle là peut tout devenir ?"
Je ne vais pas dire que c'est "courant", mais j'ai déjà pensé à cette phrase d'Urasawa en face justement de jeunes ados. Me disant qu'avec leurs capacités, ils avaient la possibilité de devenir "des types biens", mais que mal entourés, ils pouvaient aussi devenir des candidats sérieux au titre de plus grand co***** de l'univers une fois adulte.
Est ce que vous avez déjà ressentit ça ?
C'est assez étrange, car en ressentant le message de Franz Bonaparta, cela a fait écho dans ma tête et m'a ouvert une nouvelle clé de lecture de ce passage de la villa des roses... et une compréhension plus forte du personnage. Les enfants peuvent tout devenir, mais cela dépend avant tout des autres. Du coup, je comprends mieux les expériences du personnage, et j'en arrive à conclure... qu'il n'est pas le monstre que Johan pense qu'il est.
Johan considère Bonaparta comme le monstre car il est à l'origine de tout et à l'origine de son traumatisme... mais j'analyse la situation de manière différente : Bonaparta devient, pour moi, une personne à la recherche d'une certaine vérité, et qui fait des expériences sur les enfants... non pas de manière purement scientifique et expérimental (les maudites classes de lecture), mais tout simplement comme chaque adulte vis à vis de chaque enfants. Ils peuvent tout devenir à partir de ce qu'on leur met dans la tête.
Je dirais même plus : Cette phrase est la conclusion des recherches de Bonaparta. La prise de conscience qu'il a eu en comprenant qu'en tant qu'adulte, il avait le pouvoir d'agir sur les enfants, pour en faire... tout (et n'importe quoi). Lui, mais aussi les autres. C'est aussi la prise de conscience que, si on peut en faire des êtres mauvais, on peut aussi en faire des êtres bons...
La phrase retrouve donc un echo particulier : C'est de notre responsabilité de permettre aux jeunes de s'accomplir. Ils sont neutres de par la naissance, ils peuvent tout devenir selon les circonstances. C'est quand il a compris ça qu'il a décidé d'éliminer tous ceux qui voulaient se servir des enfants pour faire le mal et qu'il a décidé de sauver nina... en lui expliquant cela.
Quel peut donc être notre rôle à nous vis à vis des enfants que nous côtoyons ? Ne sommes nous pas tous des Franz Bonaparta, avec un pouvoir qui nous dépasse ?
C'est pour cette raison, parce qu'on a le pouvoir d'écrire le devenir de nos jeunes que je trouve que le message a une portée universelle : Comprendre que les hommes peuvent tout devenir, c'est nous donner la responsabilité de les empêcher de devenir mauvais.
Ca fait un moment que je n'ai pas lu Monster, mais pourtant, il y a toujours une phrase, une scène qui m'a marquée, celle ou Franz dit à Nina enfant :
"Les hommes peuvent tout devenir" en approchant sa main de son visage.
Je veux dire... si entre initiés, il y a beaucoup de mème qu'on peut utiliser à partir de l’œuvre d'Urasawa (le plus populaire étant sans doute l'utilisation du mot "Rompre"

Elle m'a marqué car je trouve la phrase de Bonaparta très... vrai. Les hommes peuvent tout devenir. Forcément, dans le manga, cette phrase a une utilité clé : Elle explique pourquoi Johan, qui ne l'a pas entendu, est devenu un monstre, et pourquoi Nina, qui l'a entendue, n'en est pas devenu hein. Drucci expliquant très bien cela dans ses dossiers que nous avons tous du lire...
Forcément, la ficelle dans le manga est un peu grosse... comme souvent avec Urasawa, ce sont des détails insignifiant qui définissent les personnages. On se souvient de Fukube montant son culte car il se sentait rejeté par Kenji et ses amis, Pluto et ses fleurs ou Kevin qui plaque tout du jour au lendemain pour retrouver la trace d'un graffiti sur un mur au japon...
Bref, on pourrait faire un dossier sur les grosses ficelles du duo Urasawa/Nagazaki, mais nous ne sommes pas là pour ça. Au delà de l'importance de la scène dans le manga Monster, cette scène m'a touché par son côté... Universel. C'est pour moi peut être un de seul message philosophique que nous adresse l'auteur.
Les hommes peuvent tout devenir...
Ce qui est intéressant, c'est qu'homme est ici à prendre comme "l'espèce humaine", et non pas uniquement le sexe masculin. Pourtant, dans le manga, il y a une nuance supplémentaire, et je pense qu'elle a son importance. Par homme, on entend surtout... enfants.
Car si Bonaparta s'adresse à Nina (une fillette), c'est bien parce que c'est à l'époque de l'enfance que se détermine ce que deviendront les hommes plus tard. Le message a du sens si on considère qu'il parle d'enfants et uniquement d'enfants. Les hommes adultes sont déjà devenu quelque chose. Les enfants, eux, peuvent tout devenir... n'importe quel type d'homme.
Cela renvoie tout simplement aux notions d'éducation... mais pas que...
Si je veux parler de cette phrase avec vous (et là, ce n'était en fait que l'introduction), c'était pour voir si... on pouvait la vérifier dans notre vie réelle. Est ce que cette scène de manga peut avoir un écho dans la réalité ?
Bref, vous est il déjà arrivé d'être en face d'un gamin (7-15 ans) ou d'une gamine et de vous dire "celui/celle là peut tout devenir ?"
Je ne vais pas dire que c'est "courant", mais j'ai déjà pensé à cette phrase d'Urasawa en face justement de jeunes ados. Me disant qu'avec leurs capacités, ils avaient la possibilité de devenir "des types biens", mais que mal entourés, ils pouvaient aussi devenir des candidats sérieux au titre de plus grand co***** de l'univers une fois adulte.
Est ce que vous avez déjà ressentit ça ?
C'est assez étrange, car en ressentant le message de Franz Bonaparta, cela a fait écho dans ma tête et m'a ouvert une nouvelle clé de lecture de ce passage de la villa des roses... et une compréhension plus forte du personnage. Les enfants peuvent tout devenir, mais cela dépend avant tout des autres. Du coup, je comprends mieux les expériences du personnage, et j'en arrive à conclure... qu'il n'est pas le monstre que Johan pense qu'il est.
Johan considère Bonaparta comme le monstre car il est à l'origine de tout et à l'origine de son traumatisme... mais j'analyse la situation de manière différente : Bonaparta devient, pour moi, une personne à la recherche d'une certaine vérité, et qui fait des expériences sur les enfants... non pas de manière purement scientifique et expérimental (les maudites classes de lecture), mais tout simplement comme chaque adulte vis à vis de chaque enfants. Ils peuvent tout devenir à partir de ce qu'on leur met dans la tête.
Je dirais même plus : Cette phrase est la conclusion des recherches de Bonaparta. La prise de conscience qu'il a eu en comprenant qu'en tant qu'adulte, il avait le pouvoir d'agir sur les enfants, pour en faire... tout (et n'importe quoi). Lui, mais aussi les autres. C'est aussi la prise de conscience que, si on peut en faire des êtres mauvais, on peut aussi en faire des êtres bons...
La phrase retrouve donc un echo particulier : C'est de notre responsabilité de permettre aux jeunes de s'accomplir. Ils sont neutres de par la naissance, ils peuvent tout devenir selon les circonstances. C'est quand il a compris ça qu'il a décidé d'éliminer tous ceux qui voulaient se servir des enfants pour faire le mal et qu'il a décidé de sauver nina... en lui expliquant cela.
Quel peut donc être notre rôle à nous vis à vis des enfants que nous côtoyons ? Ne sommes nous pas tous des Franz Bonaparta, avec un pouvoir qui nous dépasse ?
C'est pour cette raison, parce qu'on a le pouvoir d'écrire le devenir de nos jeunes que je trouve que le message a une portée universelle : Comprendre que les hommes peuvent tout devenir, c'est nous donner la responsabilité de les empêcher de devenir mauvais.