Comme le titre l'indique, je me suis lancé dans une relecture de Monster. Enfin plutôt une rererelecture, voire plus. Mais je ne le regrette déjà pas!
Je voudrais souligner que Monster est ma plus grosse claque, tout dessin séquentiel confondu. Ma première lecture a, disons le, clairement changé ma vision de la BD, et même plus...
Je suis pour l'instant au tome 7. Mais ce manga est incroyable. Je me suis fait un grand nombre de remarques, dont je vais vous faire part:
- Durant les 3-4 premiers volumes, il est quasiment évident pour le lecteur averti que Johann n'existe QUE dans la tête de Tenma. Il est également amusant de remarquer que cette hypothèse disparait dès lors que Runge et d'autres commencent à l'énoncer...
Cela demande une maitrise du récit incroyable!
- La façon dont Tenma change (et je n'en suis qu'au tome 6, je me réjoui de revoir la suite!), du médecin modèle au vagabond. En fait, ce changement est applicable à presque tous les personnages. Eva, Dieter, Anna/Nina etc. Au contraire de quasiment tous les autres récits, les personnages d'Urasawa sont dans une évolution permanente et extrêmement rapide.
- La variété de personnages qu'est capable de créer Urasawa. Et la manière qu'il a de nous les présenter. Je retiendrai ici Maurer, auquel on s'attache incroyablement par rapport à son temps de présence. Il est dans l'histoire depuis un chapitre et demi, et on a déjà envie qu'il retrouve sa femme et qu'il arrête de fumer. Et Urasawa le tue, ce salaud! Heckel aussi est remarquable et attachant!
- Les différents angles sous lesquels les personnages sont présentés, afin de montrer leur complexité. Müller, le meurtrier que l'on déteste de prime abord, devient après que l'on connaisse sa famille et qu'il sauve Nina une personne dont on ne veut surtout pas qu'il lui arrive quelque chose. On en oublie très vite qu'il a massacré 3 personnes... De même pour le Lawyer, à la fois terroriste et homme simple.
Et que dire d'Eva, qu'au fil des chapitres, on déteste, on aime, on méprise ou dont on a pitié, comme un roller coaster émotionnel orchestré par Urasawa. Tous les personnages, si ce n'est peut-être Johann et Tenma pour le moment qui représentent le bien et le mal de manière manichéenne, ne sont ni tout blanc ni tout noir. Ils ont tous sans exceptions leurs parts d'ombre, leurs défauts, mais aussi leurs qualités.
- Le portait de l'Allemagne est magnifique. Au fil des pages, on se balade de villes en villages. Les décors soignés donnent vraiment l'impression d'y être. Ceci est peut-être aussi une des qualités de ce manga pour nous, car on a l'impression que cela se passe "presque chez nous" au contraire de la plupart des mangas prenant place au japon, trop loin pour nous.
Mes premières impressions, j'attend de savoir ce que vous en pensez. Je vous conseil également de relire ce chef d'œuvre, ça ne fait pas de mal pour se préparer à "2010, l'année Urasawa"!! *tin tin tiiin*
Je voudrais souligner que Monster est ma plus grosse claque, tout dessin séquentiel confondu. Ma première lecture a, disons le, clairement changé ma vision de la BD, et même plus...
Je suis pour l'instant au tome 7. Mais ce manga est incroyable. Je me suis fait un grand nombre de remarques, dont je vais vous faire part:
- Durant les 3-4 premiers volumes, il est quasiment évident pour le lecteur averti que Johann n'existe QUE dans la tête de Tenma. Il est également amusant de remarquer que cette hypothèse disparait dès lors que Runge et d'autres commencent à l'énoncer...
Cela demande une maitrise du récit incroyable!
- La façon dont Tenma change (et je n'en suis qu'au tome 6, je me réjoui de revoir la suite!), du médecin modèle au vagabond. En fait, ce changement est applicable à presque tous les personnages. Eva, Dieter, Anna/Nina etc. Au contraire de quasiment tous les autres récits, les personnages d'Urasawa sont dans une évolution permanente et extrêmement rapide.
- La variété de personnages qu'est capable de créer Urasawa. Et la manière qu'il a de nous les présenter. Je retiendrai ici Maurer, auquel on s'attache incroyablement par rapport à son temps de présence. Il est dans l'histoire depuis un chapitre et demi, et on a déjà envie qu'il retrouve sa femme et qu'il arrête de fumer. Et Urasawa le tue, ce salaud! Heckel aussi est remarquable et attachant!
- Les différents angles sous lesquels les personnages sont présentés, afin de montrer leur complexité. Müller, le meurtrier que l'on déteste de prime abord, devient après que l'on connaisse sa famille et qu'il sauve Nina une personne dont on ne veut surtout pas qu'il lui arrive quelque chose. On en oublie très vite qu'il a massacré 3 personnes... De même pour le Lawyer, à la fois terroriste et homme simple.
Et que dire d'Eva, qu'au fil des chapitres, on déteste, on aime, on méprise ou dont on a pitié, comme un roller coaster émotionnel orchestré par Urasawa. Tous les personnages, si ce n'est peut-être Johann et Tenma pour le moment qui représentent le bien et le mal de manière manichéenne, ne sont ni tout blanc ni tout noir. Ils ont tous sans exceptions leurs parts d'ombre, leurs défauts, mais aussi leurs qualités.
- Le portait de l'Allemagne est magnifique. Au fil des pages, on se balade de villes en villages. Les décors soignés donnent vraiment l'impression d'y être. Ceci est peut-être aussi une des qualités de ce manga pour nous, car on a l'impression que cela se passe "presque chez nous" au contraire de la plupart des mangas prenant place au japon, trop loin pour nous.
Mes premières impressions, j'attend de savoir ce que vous en pensez. Je vous conseil également de relire ce chef d'œuvre, ça ne fait pas de mal pour se préparer à "2010, l'année Urasawa"!! *tin tin tiiin*