#35370 par Wang Tianjun
26 mars 2014, 17:26
Ben alors, on parle de la planche collector et on crée pas le topic pour le volume ? :D

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Je sors tout juste de la lecture : un volume qui se centre sur une seule intrigue du début à la fin, avec même un cliffhanger à la fin et tout, j'ai eu l'impression de revenir au bon vieux temps de 20th ! 8-)

Par contre l'identité du tueur m'a semblé très rapidement évidente, et même si le volume se lit d'une traite, j'aurais aimé que cette intrigue soit conclue dans le tome lui-même.
#35371 par Raimaru
26 mars 2014, 18:49
Comme d'habitude, bon tome.

Donc, sans balise spoil n'est-ce pas ? :

Par contre, pourquoi Duvivier (II) a sorti un mot en Français dans le tome précédent ? Il semblerait qu'il soit tout ce qu'il y a de plus américain... Ou alors, Urasawa nous cache encore un truc concernant sa naissance.
#35373 par Drucci
26 mars 2014, 23:19
Son nom et son prénom indiquent une origine française, après il s'est peut-être juste découvert une passion pour la France, comme son père pour le Japon (d'une façon différente :D ).

Je suis d'accord sur le fait que ça aurait été mieux d'avoir la conclusion de cet arc au sein du volume mais bon, ça fait vraiment plaisir d'avoir un arc aussi bien construit et prenant, on se demande où ça va mener (même si on peut se douter de la révélation finale, je l'ai compris qu'au dernier moment) et les personnages sont attachants, notamment le maître de Zôfû et Sissi.

La façon dont les événements de 1924 et 1964 (c'est cool de voir Randy prendre de l'importance) sont reliés est très réussie aussi, plus que dans les précédents tomes où ça faisait parfois "raccord forcé". Je suis moins convaincu par la rencontre Zôfû/Kevin bébé (qui est le sosie de Kanna bébé, clin d'oeil ou panne d'inspiration?), qui m'a justement donné l'impression qu'Urasawa et Nagasaki essayaient de dire : "vous avez vu, tout est relié!" alors que ça se tient moyennement d'un point de vue scénaristique, cette rencontre.

J'avais repéré le clin d'oeil à Borgnine quand j'ai vu sa tête et son prénom mais la note de fin de tome permet de mieux saisir la grosse référence. Et ça m'a surpris de voir qu'Urasawa regardait Mad Men et s'en inspirait!

Le cliffhanger de fin est sadique quand même, trois mois à attendre :gr:
#35376 par Wang Tianjun
27 mars 2014, 16:17
Je suis moins convaincu par la rencontre Zôfû/Kevin bébé (qui est le sosie de Kanna bébé, clin d'oeil ou panne d'inspiration?), qui m'a justement donné l'impression qu'Urasawa et Nagasaki essayaient de dire : "vous avez vu, tout est relié!" alors que ça se tient moyennement d'un point de vue scénaristique, cette rencontre.
Tout à fait, j'ai trouvé que c'était du fan-service sans aucun intérêt ^^"
#35381 par Raimaru
27 mars 2014, 21:00
Vous êtes dur. C'est pas un passage brillant, de là à dire que c'est tirer sur la corde... C'est un gimmick d'Urasawa, c'est tout.

Sinon, j'ai encore quelques interrogations sur les origines de Duvivier : si je me rappelle bien, son père et son père adoptif s'appellent Duvivier. Il y aurait pas eu un cafouillage au niveau de la traduction ?

Et, j'ai une vague idée d'où vient le nom du personnage : je suis en train de découvrir (avec beaucoup de plaisir) la filmographie d'Henri-Georges Clouzot (nom en trois morceaux commençant pas Henri), qui avait la particularité d'être surnommé le Hitchcock français... Ses films les plus connus étant Le Corbeau et Les Diaboliques.
#35383 par Wang Tianjun
28 mars 2014, 08:00
Sinon, j'ai encore quelques interrogations sur les origines de Duvivier : si je me rappelle bien, son père et son père adoptif s'appellent Duvivier. Il y aurait pas eu un cafouillage au niveau de la traduction ?
Euh non, j'ai pas l'impression : le nom de son père adoptif (Collin Duvivier) est évoqué à la fin du volume, mais pas celui de son père naturel.

Après, les origines françaises peuvent aussi venir de ses mères (naturelle ou adoptive) ou même de Sissi, sur laquelle on ne sait pas grand-chose.
#35404 par 14thgunner
04 avr. 2014, 13:10
Je suis moins convaincu par la rencontre Zôfû/Kevin bébé (qui est le sosie de Kanna bébé, clin d'oeil ou panne d'inspiration?), qui m'a justement donné l'impression qu'Urasawa et Nagasaki essayaient de dire : "vous avez vu, tout est relié!" alors que ça se tient moyennement d'un point de vue scénaristique, cette rencontre.
Tout à fait, j'ai trouvé que c'était du fan-service sans aucun intérêt ^^"
Alors je suis pas d'accord non plus. Ce passage fait clairement écho avec Celui ou les deux Kevin se rencontrent dans le tome 7. On peut voir ça comme une manipulation de plus du monde par la chauve souris, qui réussit à réunir ses voyants malgré tout, même dans des situations invraisemblables. Ça permet aussi de mettre en image le "passage de témoin" entre les personnages, qui sont "destinés" à leur rôle.

Sinon, j'ai trouvé le tome plutôt bon, mais pas exceptionnel non plus. Et j'ai été un peu perturbé par la gestion faite du voyage dans le temps. Car le maître doit "attendre" un message de Zofu, ce qui signifie que les différentes temporalités se déroulent parallèlement dans le temps, ce qui n'est pas logique pour moi... Le moment auquel Zofu envoie le message importe peu, puisqu'il peut décider QUAND l'autre le recevra. C'est donc une augmentation du suspens un peu artificielle pour moi.
#35406 par Raimaru
04 avr. 2014, 14:38
Je me suis fait cette réflexion aussi, mais au final, je pense qu'on doit attendre les explications sur ce que manipule exactement le maitre de Zofu. Il dit manipuler le temps, mais est-ce vraiment bien ça ? Avec quel précision Zofu peut-il envoyer le fameux message ? Je vous renvoie à l'Armée des 12 Singes de Gilliam ;)
#35409 par Wang Tianjun
05 avr. 2014, 09:59
Non mais, le coup du voyage dans le temps, c'est juste un coup de bluff. On peut tout expliquer par les prédictions (et par la "destinée"). Si on commence à rajouter des paradoxes temporels là-dedans, c'est pas fini d'être le bordel :D
#35441 par Arale
20 avr. 2014, 18:42
J'ai enfin lu ce tome 10 !!
Je l'ai trouvé assez moyen dans l'ensemble, notamment à cause du lieutenant qui arrive pile au bon moment, de la rencontre Zofu/Kevin .. En plus le tome est moins fantasque et moins sombre que d'habitude, du coup certains passages comme le train ou le cliff de fin m'ont pas fait grand effet :/
Assez déçu donc au final. Je compte me relire toute la série sous peu,je verrai bien si je change d'avis
#35663 par Sharnalk
24 juin 2014, 21:24
Moi j'ai adoré ce tome pour une raison bien simple. En fait le tome 9 provoquait un voyage dans le passé, mais avec Urasawa, ce n'était pas dit qu'il aborde directement cet attrait. Et au lieu de ça, on a un tome presque complet sur les parents de Duvivier, avec une chute assez bonne pour ma part.

Je n'imaginais pas une seconde que les propos de Zufu entrainerait cette histoire. J'ai largement aimé, certes ça n'arrange pas les affaires sur Kevin mais j'étais beaucoup trop fan du personnage Duvivier pour me désintéresser de ses origines.
#36178 par Wang Tianjun
04 mars 2015, 07:46
Allez, je profite de ma motivation Urasawa-esque du moment pour rattraper mon retard dans les chroniques !
Oui, j'ai pas mal de tomes en retard :p


Billy Bat 10

Los Angeles – 1924. Dans le quartier de Little Tokyo, plusieurs personnes sont retrouvées mortes, assassinées par un coup de sabre. A côté de chaque corps, on retrouve un symbole de chauve-souris, tracé avec le sang de la victime. Fraîchement arrivé de New York, le lieutenant Duvivier décide de prendre part à l'enquête.

Alors que nous étions confortablement installés dans l'intrigue du rouleau en 1694, Urasawa se joue de nous une fois de plus ! Sans que rien ne le laisse présager, nous repartons 40 ans en arrière pour découvrir l'histoire de Gari et Sissi Duvivier, les parents du principal antagoniste rencontré dans les précédents chapitres. Simple flashback ? Non, car rie n'est jamais simple dans Billy Bat, et l'auteur compte bien creuser la piste des voyages temporels, entamée avec le caméro d'Einstein. Ainsi, le destin du jeune couple pourrait bien être chamboulé par une supplique venue du futur... à moins que tout soit déjà écrit à l'avance ?

Ainsi, le récit se déroule en parallèle sur les deux époques : tandis que Duvivier père procède à son enquête et construit sa relation avec la belle fleuriste, Duvivier fils représente toujours une menace certaine pour Kevin et ses compagnons d'infortune. Le tout se laisse suivre dans une certaine intensité, même si l'on pourra douter de la cohérence du système de communication temporelle dépeint dans le récit. A moins qu'il ne s'agisse d'un gigantesque coup de bluff ?

Bref, après une entame innatendue, ce tome 10 se laisse lire avec entrain, et nous propose même un cliffhanger digne de la grande époque de Monster et 20th. Vite, la suite !