D'ailleurs j'ai lu depuis qu'Oswald était surnommé "Oswald le lapin" à l'armée en référence au personnage de Disney, donc c'est ça l'origine véritable de l'association au lapin.
J'ai fini 22/11/63 de Stephen King, dont je parlais il y a quelque temps sur ce topic, et j'en ressors finalement très déçu... j'ai même eu du mal à le finir.
En gros, King ne respecte pas vraiment son idée de départ. Kennedy, Oswald, etc, sont des éléments quasi-secondaires de l'intrigue. Le narrateur en parle tout le temps mais on les voit à peine étant donné que King préfère raconter une histoire d'amour niaise et sans intérêt pendant tout le roman, quasiment. Avec, en prime, les histoires d'un lycée de petite ville du Texas, ses bals annuels, etc. Ça aurait pu passer sur un chapitre mais ça se reproduit tout au long du roman et ça devient vite insupportable.
Le rôle d'Oswald lui-même n'est pas très intéressant. Contrairement à Billy Bat où Urasawa prend le risque de réécrire l'histoire du personnage pour le réinterpréter à sa manière, ici, on le voit juste dans ses disputes conjugales et il est tout de suite désigné comme une ordure... et, évidemment, ce postulat ne changera pas d'un iota.
Le fait d'entendre répété tout au long du livre "le passé s'harmonise", "le passé est tenace", est aussi énervant, on a l'impression d'être pris pour un débile...
Enfin, pour ne rien arranger, la traduction du livre est vraiment pas géniale. Surtout à cause d'un choix de traduction discutable et qui revient systématiquement (dès qu'il y a un dialogue) : traduire le "I said" anglais par "j'ai dit" au lieu de "dis-je". Je sais que "j'ai dit" sonne moins "vieux" que "dis-je" mais c'est tout simplement plus correct, alors que les phrases du style "« je viens d'arriver à Dallas », j'ai dit" piquent les yeux à chaque fois.