
Happy 12 (sorti le 22 aout 2012)
Sakurada s'est mis dans un sacré pétrin ! Ayant récupéré certaines dettes pour les verser directement sur le compte de Miyuki, sa protégée, le jeune créancier s'est finalement fait repérer par ses supérieurs de la pègre locale. Partageant d'insouciants moments avec Miyuki et sa fratrie, Sakurada est loin de se douter du danger mortel qui plane sur sa tête. Keïchiro, qui a été averti de la situation par le frère de ce dernier, ira-t-il à sa rescousse, alors qu'il l'a aperçu en pleine complicité avec l'amour de sa vie ?
Une fois encore, le tennis passe au second plan dans Happy, tout comme son héroïne dans la première partie du volume. Mais peut-on s'en plaindre ? Certainement pas, tant Urasawa manipule ses personnages secondaires avec brio. Si la menace sur la tête de Sakurada nous inquiétera sur les premières pages, c'est bien Keichiro qui sera le plus intéressant à suivre, tant l'héritier du groupe Ohtori est en pleine pertes de repères. Un avenir compromis, une (fausse?) déception sentimentale... Après avoir brillé d'un petit éclat, la flamme renaissante en son cœur s'éteint à nouveau, laissant le jeune homme propice à la facilité... Les hommes ne sont pas à la fête, puisque de son côté, Sakurada s'éloignera lui aussi de notre héroïne... Mais à quelque chose, malheur est bon, et notre yakuza ira vers une nouvelle situation très intéressante pour la poursuite, voire pour le dénouement de la saga...
Le sport reprend toutefois ses droits à la fin de ce douzième tome, avec une affiche de choc que nous attendions depuis fort longtemps ! Ce sera l'occasion de décompresser avec une Miyuki au meilleur de sa forme, car sublimée par l'enjeu, mais aussi de sourire devant ses amusantes maladresses. Derrière le burlesque et une inéluctable conclusion, la détermination de Miyuki relancera toute la machine de la série de plus belle. A moins qu'un nouveau grain de sable ne s'y glisse...
Il est difficile de dire si cela est du à l'empathie portée à ses adorables protagonistes ou bien à la maestria narrative d'Urasawa, mais toujours est-il qu'Happy! continue de nous émouvoir de plus belle, de nous prendre aux tripes jusqu'à la résignation, avant de nous faire sourire et reprendre espoir de nouveau. Bien que dans un registre très différent, cette série n'a absolument pas à rougir face à ses successeurs restant habituellement les premiers évoqués lorsque l'on parle de l'auteur. Rendons justice à Miyuki la mal-aimée !