Tokyo Zombie
Voici Tokyo Zombie, la nouvelle licence des éditions Imho sortie le même jour que Carnet de massacre. Ce manga à connu un joli succès au Japon et s'est même vu adapté en film. Ce one shot décalé ne plaira pas à tout le monde.
Fujio et Mitsuo, deux ouvriers, n’ont qu’un seul rêve : devenir des champions de jiu-jitsu, un art martial qu’ils pratiquent jour et nuit, y compris pendant leurs heures de travail. Mais leurs rêves s’écroulent quand ils tuent accidentellement leur insupportable patron et partent l’enterrer sur le Fuji Noir, une montagne d’ordures contaminée par des tonnes de déchets plus toxiques les uns que les autres. Un mélange plutôt explosif qui finit par donner naissance à une armée de zombies affamés de chair fraîche qui déferle sur Tokyo. Un combat sans merci commence entre les deux survivants et les assaillants, un combat qui tourne court et voit les deux amis séparés à jamais. Quelques années plus tard, une nouvelle société post-apocalyptique tente de survivre. Pour le meilleur et pour le pire.
Attention ce manga est à prendre au 36ème degré. Ne vous attendez pas à trouver ici un manga sérieux, crédible. C'est carrément le contraire, Tokyo Zombie est déjanté, complément barré et offre une bonne dose d'humour plutôt noir. Cet excellent mélange entre les meilleurs films de Romero, Shaun of the Dead et South Park présente des répliques et des gags à hurler de rire. Pour ma part je ne me suis toujours remis du "zombillard". Ce n'est pas pour autant que le manga n'est pas prenant. L'histoire est sympa et tient bien la route. La narration de l'auteur est fluide, ce qui nous permet d'apprécier ce manga d'une traite. Malgré le côté loufoque du one shot, Tokyo Zombie nous offre une rapide critique des classes sociales. Oui, c'est bref, pas fin, mais elle y est.
Au niveau des dessins, c'est moche. L'auteur utilise le style de Hema Uta à comprendre comme volontairement maladroit. En gros c'est moche mais c'est fait exprès. Le dessin spécial contribue à donné au titre un ambiance complément déjanté et unique. Les décors de Tokyo Zombie sont peu remplis mais on s'y retrouve. Ce n'est pas brouillon. Les personnages, eux, sont des messieurs tout le monde. Sauf le héros bien sûr qu'on ne manquera pas de distinguer grâce à sa coupe afro.
Côté édition la première chose que l'on remarque c'est la non-présence de papier coloré comme on avait été habitué avec les trois premiers tome de l'excellent Bambi ou la jeune fille au camélias, qui est tout aussi bon. Mis à part ça Imho nous offre un livre correct pour 12 euros. Le format est grand, la papier est de bonne qualité et l'impression est agréable. La traduction est très satisfaisante. On appréciera la postface de l'auteur. Grâce aux mots de Yusaku Hanakuma on comprend pourquoi l'histoire de ce one shot est si déjanté.
Tokyo Zombie est excellent manga plein d'humour qui ne plaira pas à tout monde. Faute à des dessins trop spéciaux peut être. Repousser se manga à cause du graphisme serait une belle erreur car Tokyo Zombie offre de grands moments. On tient là un titre complétement barré comme on a l'habitude d'en voir chez Imho. Vivement les suivants !
La Chenille
Et hop je me met à l'ero-guro avec la chenille après avoir entendu le plus grand bien de Suehiro Maruo. Cela a participé à mon attrait pour le titre mais pas seulement. Les différents articles et chroniques que j'ai pu lire mettaient en exergue le côté malsain et dérangeant du titre. Je fut donc bien intrigué.
L'histoire prend place au Japon Tokiko retrouve son mari, le lieutenant Sunaga, alors revenu de la guerre. Le Problème ? Ce pauvre lieutenant ce trouve être devenu un homme-tronc. Il n'a plus de bras ni de jambe. Mais ce n'est pas tout sinon ce ne serait pas drole, il est privé de ses organes auditif et vocal. Seule, Tokiko va devoir s'occuper de son mari avec tout les sacrifices que cela engeandre.
Ce n'est pas pour autant que Tokiko ne va pas prendre du plaisir avec son mari. La perversion de la femme qui va s'agrandir au fur et à mesure que le récit avance.
Qu'on se le dise la chenille est un titre dérangeant qu'il ne faut pas mettre à la portée de n'importe. Public jeune et/ou sensible, passez votre chemin, ici on ne parle pas de chasse aux papillon. L'aspect malsain se ressent des les premières pages en couleurs. Le récit suit son déroulement jusqu'à la première scène de sexe entre Tokiko et se lui sert de mari. Très explicite, voilà ce qui en ressort.
Le style narratif de Suehiro Maruo est vraiment plaisant. Malgré l'aspect dérangeant du titre, on se plait à lire la chenille. Les dialogues sont parfaitement écrit et le récit est fluide et bien organisé. A mesure que l'histoire progresse, les ébats des deux protagonistes deviennent de plus en plus perverts et sadiques. Du sentiment de pitié, Tokiko est passée à celui de dégout. Ajouté à cela l'envie. Car si son mari arrive à la dégoutter ce n'est pas pour autant qu'elle n'en a pas envie. Maruo parvient parfaitement à maitriser son récit et à jouer entre une Tokiko sadique et son mari totalement impuissant, qui ne peut ni bouger ni s'exprimer. On regrettera juste que ce one shot soit trop court. La chenille se lit vite.
Au niveau des graphisme, rien à redire. Le style de Suehiro Maruo est très plaisant. Le dessin est très réaliste que ce soit au niveau des personnages et du décors. Le découpages des cases est parfaitement géré. Ce qui, en marge de l'excellent travail scénaristique, ajoute de la fluidité au récit. Maruo, c'est beau.
Du côté de l'édition Lézard Noir à fait de l'excellent travail. Les 16 euros dépensés seront parti dans un beau livre. La couverture est très attrayante, souple et agréable au touchée. On a droit à 4 jolies pages colorées en début de livre. Le papier est de bonne qualité et la traduction est fluide. Je n'ai pas trouvé de problème d'encrage ou d'orthographe en lisant le livre. On dossier très intéressent est disponible en fin de livre. On retrouve l'appellation "Pour public averti" sur la couverture à l'arrière du manga. Pas forcément visible malgré sa grande taille, elle aura le mérite de ne pas gâché l'avant de la couverture.
Pour conclure, la chenille s'impose comme un excellent titre qui ne manquera pas de dérangé. Graphiquement beau et bien scénarisé, ce manga est réservé à un public averti et adulte.
Pour ma part je pense rapidement me procurer les autres oeuvres de l'auteur (ce que j'ai fait....).