J Edgar de
Clint Eastwood:
J E Hoover est un homme qui a passé 48 ans au service de son pays pour ce qui est devenu le FBI, sa chose, quasiment sa création!
L'homme valait bien une biographie et Clint Eastwood s'en sort très bien avec l'aide d'un excellent Leonardo Di Caprio.
C'est l'homme, sa vie privée, plus que sa vie publique (au demeurant, pleine de mensonges qui l'a lui même orchestré) que creuse le réalisateur dans un film à la réalisation classique mais très fine pour jouer sur les sauts de chronologie.
Exemple: Hoover, jeune, descend l'ascenseur en dialoguant avec sa fidèle secrétaire, quand la porte s'ouvre, ils ont vieillit de 20 ans et parlent, bien sur, d'un autre sujet relatif aux enquêtes de l'agence.
C'est ainsi que le film va et vient et aborde l'évolution des personnages, du métier du Monde et des huit présidents des USA que J Edgar a servi ou qu'il a cherché à manipuler.
L'homme était bien des plus antipathiques, mais également un fichu malade: TOC, obsessions compulsives et, bien sur, homosexualité refoulée. ( Pour l'époque, l'homosexualité est une tare ignoble).
Voilà un film, dont le scénario est écrit par l'auteur de Harvey Milk, premier élu ouvertement gay en Californie, mais on sent qu'il n'est pas aussi à l'aise avec ce film sur J Edgar pour C Eastwood, et s'est compréhensible: car le grand patron du FBI est vraiment complexe à aborder sans être ridicule, ou niais dans ce drame personnel de dissimulation de sa vie sexuelle.
C'est un bon film et je n'attendais pas Clint Eastwood sur un tel sujet, mais, l'homme a marqué la vie du réalisateur comme la politique des USA.

Tout employé tend à atteindre son niveau d'incompétence.
Principe de Peter