Ayant bénéficié de quelques réductions par une amie, j'ai fait un double ration de cinéma avec les deux derniers blockbusters en date. Y a du bon et du moins bon...
Star Trek Intro Darkness
N'y connaissant pas grand-chose sur l'univers de Star Trek et m'y étant initié via le film de 2009, j'ai plutôt apprécié cette suite. Bon, elle n'apporte pas grand chose dans la construction des personnages sinon à renforcer un peu plus leur liens, et on perd l'effet de surprise du reboot du premier opus. L'histoire a quelques trous, mais on s'en accommode. Bref, du bon divertissement grand spectacle, même si les trekkies de ma connaissances auront pu être gênés du fait que le film oublie les intentions d'exploration de la série, au profit d'un aspect plus guerrier.
Man of Steel
Aïe aïe aïe...
Bon, je le dis tout de suite, je ne suis pas fan de la tendance consistant à vouloir fragiliser les héros iconiques. Je ne suis pas grand adepte des Batman de Nolan que je trouve trop intellectualisé pour pas grand-chose (même si je pense qu'ils restent une référence), et c'est la même chose avec les derniers James Bond où je crois avoir déjà exprimé le fond de ma pensée il y a quelques années ^^" Je ne partais donc pas avec le meilleur a-priori sur ce dépoussiérage, mais bon, ça me faisait faire une sortie, alors pourquoi pas... Hélas, j'étais encore loin de la réalité...
Le problème majeur, c'est qu'on a demandé à Snyder de faire du Nolan, et on ressent pendant les (très longues) heures du film que le réalisateur n'aura jamais vraiment été à l'aise avec ça. Il en ressort une histoire qui a un peu le cul entre deux chaises. La première partie nous montre la chute de Krypton avec déjà quelques incohérences de taille. La seconde nous présente notre héros déjà adulte et vagabond, avec quelques flashbacks sur son passé... où l'émotion tombe systématiquement à plat. L'image est belle, les acteurs y croient, pas nous, hélas. Surviendra ensuite une troisième partie avec un Clark à la découverte de ses origines (et une fois encore, au profit de quelques raccourcis malhabiles) et un très longue quatrième partie sur la dernière heure et demie du film, pleine de "boom boom".
A trop vouloir dépoussiérer le mythe et à pousser le réalisme, les incohérences du film nous sautent encore plus aux yeux, alors qu'on les excuse davantage sur des oeuvres plus légères et détachées comme Avengers, par exemple. Dès lors, on cherche la petite bête entre les dialogues navrants, les scènes piquées à d'autres films, les messages pro-ricains (voire religieux !), les placements de produits pas du tout déguisées, et ainsi de suite...
Reste que Henry Cavill campe un Kal-el convaincant et que d'autres acteurs s'en sortent bien (Russel Crowe), mais on sent que ce film se cherche constamment, pour se résoudre finalement à la bouillie d'effets spéciaux et d'explosions dans tous les sens propice au genre. Ce qui me choquait beaucoup moins une semaine plus tôt avec Star Trek, comme quoi...
