J'ai lu jusqu'au tome 4. Deux choses :
1/
Seul reproche que j'ai à faire contre toute attente : le dessin et la mise en page. Le dessin est assez irrégulier, la qualité est en dent de scie. Lorsque les personnages sont émus, ils sont détaillés, mais dès lors qu'il y a un passage comique, ils sont réduit au minimum syndical niveau coup de crayon. Concernant la narration, ce n'est pas à chaque coin de page, mais j'ai relevé quelques maladresses, notamment quand Nomiya enlève sa chemise : une case il l'a, l'autre case il est torse nu, l'action n'a pas été décrite (détail, détail je vous l'accorde, les scènes de baskets sont superbes).
J'ai peut-être été un peu dur sur le coup, parce que je m'attendais à quelque chose qui surpassait tout ce que j'ai pu voir. Le trait de Inoue reste quand même bien au delà de la moyenne, mais je persiste à préférer des mangakas comme Urasawa ou Yukimura.
2/ Vous me croyez si je vous dis que des quatre tomes, le tome 3 est celui que j'ai le moins aimé
Je suis presque gêné de vous contredire une fois de plus, mais sans être mauvais, les tomes 1, 2 et 4 ont été beaucoup plus percutants en ce qui me concerne. Le tome 3 est axé sur Takahashi, personnage méprisable, et à vrai dire, je trouve que dans ce tome 3, il n'y a rien eu de concret concernant son évolution. Comme je suis un fan de Togawa, vous vous doutez bien que les tomes 2 et 4 m'ont bien plus plu. Son histoire est fascinante et c'est là le talent du maître, te balancer du réel en pleine face et faire comme si c'était extraordinaire (c'est un compliment bien sûr =)).
En tout cas, Real joue sur deux pôles : le sport et le social. Sans montrer des matches digne d'un Eyeshield 21 comme dans les grands mangas de sport, sans nous décrire le rôle des personnages dans la société comme dans les grands mangas sociaux, les deux thèmes se rejoignent dans un seul but : approfondir la psychologie de ses personnages, et c'est ce qui le rend manga si fabuleux. Real, c'est une grande découverte, et me mettre à toutes les œuvres de Inoue est un de mes projets. Maintenant, c'est pas donné...